L’entreprise Artillery a été fondée en octobre 2018. C’est donc une petite jeune dans le monde de l’impression 3D ! Pourtant, elle commence déjà à faire de l’ombre à Creality sur le marché de l’impression 3D petit budget avec sa première machine, l’Artillery Sidewinder X1.

Pour seulement 450 € environ, cette imprimante 3D offre un ensemble impressionnant de fonctionnalités.

Depuis la sortie de l’originale, en 2018, Artillery a procédé à de nombreuses itérations pour répondre aux commentaires (principalement négatifs) des utilisateurs. Visiblement à l’écoute de ses clients, le fabricant s’est empressé de prendre en compte leurs remarques. Fruit de ce travail, la Sidewinder X1 V4, dernière version en date, est une imprimante solide comme le roc qui mérite que l’on s’y intéresse en cette année 2020.

Afin de vérifier qu’elle tenait bien ses promesses, nous avons testé cette quatrième itération de la Sidewinder X1.

Artillery Sidewinder X1
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Artillery Sidewinder X1: test et avis

Verdict

Avantages

  • Sa conception bien pensée
  • Son système de chauffe ultrarapide
  • Son fonctionnement silencieux

Inconvénients

  • Son support de bobine calamiteux
  • Ses câbles trop fragiles
  • Sa mauvaise répartition thermique

L’Artillery Sidewinder X1 de base propose déjà de nombreuses fonctionnalités que l’on serait content de retrouver chez d’autres imprimantes 3D de la même gamme de prix.

Configuration direct drive, plateau chauffant en courant alternatif, carte mère et ventilateurs ultra discrets… La Sidewinder X1 a su se démarquer parmi l’offre du segment petit budget. Ajoutez à cela un volume d’impression très respectable de 300 x 300 x 400 mm et un look épuré, et vous obtenez une imprimante 3D qui saura séduire les débutants comme les bricoleurs plus expérimentés.

Évidemment, on ne peut pas non plus tout attendre d’une imprimante de cette fourchette de prix. Les câbles en nappe, notamment, qui confèrent à l’imprimante son allure si élancée, ont ainsi tendance à se rompre avec le temps. Le plateau offre quant à lui une répartition thermique peu homogène à travers sa surface, ce qui peut entraîner des soucis à l’impression de filaments sensibles aux températures.

Pour autant, nous avons apprécié notre expérience avec l’Artillery Sindewinder X1 (avec toutefois quelques réserves). C’est une imprimante que nous n’hésiterions pas à recommander aux utilisateurs expérimentés comme aux débutants (qui auraient tout de même la patience de bricoler un peu la machine au besoin). Selon nous, c’est un très bon point de départ qui vous assurera des impressions de qualité.

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Artillery Sidewinder X1: test et avis

La technologie

Installé à Shenzhen, le fabricant chinois Artillery (qui semble également commercialiser ses imprimantes sous la marque Evnovo) propose en tête de sa gamme la Sidewinder X1, une grande imprimante 3D de bureau qui impressionne : châssis robuste, système d’extrusion en direct drive, généreux plateau d’impression à chauffage rapide…

Toutes ces caractéristiques étaient déjà présentes sur les premières versions de la machine, mais la dernière itération serait, paraît-il, la bonne. Regardons cela de plus près !

Un design épuré

L’Artillery Sidewinder X1 est l’une des innombrables imprimantes 3D à s’être inspirée de la Creality CR-10, après le succès retentissant remporté par cette machine. Mais la Sidewinder X1 n’est pas un simple clone et se distingue autant par son apparence générale que par sa technologie.

Vue générale de la Sidewinder X1

Contrairement à la machine dont elle s’est inspirée, l’Artillery Sidewinder X1 renferme l’alimentation, la carte mère et l’écran dans son socle. Cette configuration offre à l’imprimante 3D un look épuré et professionnel plutôt rare chez les machines de la même gamme de prix, qui sentent un peu plus la bricole.

Câblage

Par ailleurs, la Sidewinder se différencie principalement de ses concurrentes par sa gestion du câblage. Selon nous, c’est d’ailleurs ce qui lui permet, niveau design, de se placer directement à la première place. À la différence d’un grand nombre d’imprimantes de bureau bon marché et des nœuds de spaghettis qui leur tiennent de câbles, l’Artillery Sidewinder X1 dispose en effet de câbles en nappe bien organisés.

Rien qui dépasse : un câblage bien propre !

Hélas, style et fonctionnalité ne font pas toujours bon ménage. Certains utilisateurs des versions précédentes se plaignaient d’une usure, voire d’une rupture, des câbles en nappe au niveau des broches de connexion, due aux mouvements rapides de la machine. Bien sûr, nous n’avons pas eu l’occasion d’utiliser la X1 aussi régulièrement qu’un maker qui la possèderait depuis des mois, mais rien n’a laissé supposer durant nos quinze jours de test que les câbles étaient soumis à un stress excessif, même à pleine vitesse. Notons tout de même qu’Artillery fournit des câbles de rechange, c’est donc que le fabricant doit être au courant du problème.

Afin de prolonger la durée de vie des câbles en nappe et des connecteurs, plusieurs utilisateurs ont imaginé différentes protections et décharges de traction à imprimer en 3D (à télécharger sur Thingiverse).

Le cadre

Autre caractéristique bienvenue (et rare) : les profilés de 20 x 60 mm pour le rail du plateau et l’axe X. L’utilisation d’un rail bien solide sur l’axe Y est assez courante de nos jours, même sur les imprimantes à petit prix. Par contre, il est très inhabituel de trouver des profilés de 20 x 60 mm sur l’axe X, la plupart des imprimantes 3D se contentant de 20 x 40 mm, si ce n’est moins, même parmi celles disposant d’une configuration en direct drive, comme la Creality CR-10 V3. Par contre, il est bien connu que ce type de profilé exige une excellente rigidité de l’axe X, du fait du poids accru de l’extrudeur.

Profilé de 60 X 20 mm sur l’axe X : du solide

L’axe Z est actionné par un système de double vis de guidage dotées d’écrous anti-retour à l’arrière, et pour les synchroniser, d’une courroie de liaison avec poulie. Le tout permet de remédier à la désynchronisation potentielle des moteurs des vis au fil du temps. Certes, ce n’est pas la solution idéale (nous aurions plutôt vu des interrupteurs de fin de course), mais elle remplit tout de même son office. En ce qui nous concerne, nous n’avons constaté aucune désynchronisation durant nos essais.

Le robuste cadre en aluminium, les vis de guidage sur l’axe Z et la poulie de liaison

Quant au portique de l’axe Z, il est composé de solides profilés de 20 x 40 mm fixés au-dessus du socle par quatre vis. Ce système résistant permet de réduire les oscillations sur l’axe Z, et donc de profiter pleinement du spacieux volume d’impression. Cependant, nous regrettons l’absence d’un raccord plus solide entre le socle et le portique (un connecteur coudé, par exemple), d’autant plus que la Sidewinder a tendance à se laisser aller à quelques secousses lorsqu’elle travaille en haut de l’axe Z.

Cela étant dit, la Sidewinder est en apparence aussi élégante que robuste.

Le plateau

Si les imprimantes 3D étaient dotées d’un cœur, ce serait leur plateau d’impression. Dans le cas de l’Artillery Sidewinder X1, ce cœur est constitué d’une surface de verre poreux revêtu de céramique et mesure 300 x 300 x 400 mm.

Un volume d’impression de 300 x 300 x 400 mm, pour plus de possibilités

En termes de volume d’impression, de telles dimensions placent la Sidewinder X1 légèrement au-dessus de la moyenne. Mais là où la machine surpasse toutes les autres, c’est dans sa capacité à chauffer plus vite que l’éclair. Son plateau peut passer de la température ambiante à 60 °C en environ 45 secondes, laissant toutes les concurrentes loin derrière. Ajoutons par souci d’exhaustivité que la buse de la Sidewinder est tout aussi efficace.

Mais revenons donc au plateau. Comment la Sidewinder est-elle capable d’atteindre cette vitesse digne de Speedy Gonzalez ? C’est grâce au corps de chauffe, qui est fixé directement sous la plaque de verre, sans aucune plaque en métal pour les séparer. De plus, le plateau est alimenté en courant alternatif plutôt qu’en continu, chose plutôt rare en impression 3D. En d’autres termes, il s’agit d’un plateau chauffant 220 V au lieu d’un 24 V.

Certes, cette solution permet un temps de chauffe remarquable, mais il ne faut pas oublier qu’elle s’associe aussi à un risque d’électrocution, surtout si les connecteurs sont exposés à beaucoup de mouvement au fil du temps. Mais pour la défense d’Artillery, nous n’avons rien trouvé à redire, tous les fils sont correctement isolés. Néanmoins, une décharge de traction pour le câblage du plateau aurait été bienvenue.

Un choc pour certains : pas de décharge de traction !

Nous avons cependant remarqué que la température de surface réelle de la plaque est inférieure d’environ 10 °C. Gardez cela à l’esprit si vous imprimez avec des matériaux qui exigent des températures précises. Mais ce n’est pas vraiment là que le bât blesse. Le vrai problème, c’est que le plateau n’offre pas une bonne homogénéité thermique : plus on s’écarte du centre du plateau, plus on perd en chaleur. Cela peut entraîner de gros problème d’adhérence lors de l’impression d’objets (notamment de grande taille) avec des matériaux sujets aux déformations.

Différences de température entre le centre et l’angle du plateau

La surface d’impression est une plaque en vitrocéramique semblable à l’Anycubic Ultrabase, un modèle apprécié pour son adhérence exceptionnelle, et donc moult fois copié. Pour faire simple, la surface texturée se dilate lorsqu’elle est chauffée, ce qui assure l’adhérence du matériau, puis se contracte à nouveau lorsqu’elle refroidit, ce qui permet aux impressions de se décrocher sans difficulté.

Un inconvénient, cependant : cette plaque n’est pas amovible. Il est vrai que les objets se décollent de toute manière très facilement, il est donc rarement nécessaire de retirer la plaque pour jouer de la spatule. Pourtant, il peut toujours être utile de recourir à la glue pour améliorer l’adhérence des couches (surtout au vu des problèmes d’homogénéité de température). Et dans ce cas, il est aussi plus agréable de pouvoir enlever la plaque pour retirer la colle et nettoyer la surface.

Dans l’ensemble, cependant, notre préférence ira toujours vers une plaque en vitrocéramique plutôt qu’en verre normal ou revêtue d’un film PEI.

L’extrudeur

Si le plateau est le cœur de l’imprimante, l’extrudeur est … Allez savoir ! Terminons là cette métaphore. En tout état de cause, c’est à ce niveau que la magie opère. Avec la Sidewinder, nous avons affaire à un extrudeur direct de type Titan Aero et un hotend de type Volcano.

Les extrudeurs à entraînement direct ne sont vraiment pas communs parmi la gamme de prix de la Sidewinder. De manière générale, les configurations Bowden sont bien plus répandues pour ce segment. Nous vous laissons le soin de déterminer lequel des deux systèmes est le meilleur, c’est un débat sans fin ! Mais pour nous, c’est clair comme de l’eau de roche : nous préférons le direct drive, tant que l’imprimante est capable matériellement de l’assumer. Et chez la Sidewinder, c’est tout à fait le cas. Nous avons ainsi déjà mentionné les profilés de 40 x 60 mm, qui assurent une bonne stabilité de la tête d’impression lors de ses déplacements tout en réduisant le jeu, mais aussi le robuste portique et les doubles vis de guidage sur l’axe Z.

Le hotend Titan Aero en direct drive de la Sidewinder

Comme nous l’expliquions plus haut, le hotend de la Sidewinder affiche lui aussi des vitesses de chauffe impressionnantes (de 0 à 200 °C en moins d’une minute) et il peut même atteindre les 270 °C. Nous vous recommandons cependant de rester dans la fourchette de températures conseillées pour les matériaux standards, c’est-à-dire autour des 250 °C maximum. Plus haut, les composants « froids » de l’extrudeur risquent d’être endommagés.

Grâce à leur zone de fusion allongée, les hotends de type Volcano permettent généralement de travailler avec des débits assez élevés, notamment avec des buses de 0,8 mm, voire de 1 mm de diamètre.

Comme nous y a habitués Artillery, l’extrudeur de la Sidewinder X1 est doté de deux ventilateurs. L’un sert à le refroidir (ce qu’il fait de manière assez efficace, rien à dire là-dessus), tandis que l’autre est censé refroidir les impressions (notez bien le « est censé »). S’il y a bien une chose sur laquelle tout le monde s’accorde (tous forums et communautés confondus), c’est que la deuxième chose à imprimer pour la Sidewinder X1 est une nouvelle tête de ventilation (disponible sur Thingiverse). La première chose à imprimer ? Un support de bobine (nous y reviendrons). D’après notre expérience, le ventilateur de 30 x 10 mm n’est pas non plus tout à fait inutile, mais il pourrait vraiment mieux faire. Paradoxalement, malgré son efficacité plus que contestable, il reste le composant le plus bruyant de la machine lors de l’impression.

La connexion et l’interface

Afin de contrôler le processus d’impression de bout en bout, la Sidewinder X1 dispose d’un écran tactile couleur de 3,5 pouces. Grâce à différents sous-menus et un code couleur clair, son interface est facile à utiliser. Toutes les fonctions sont très accessibles, et nous n’avons rencontré aucun des bugs que l’on retrouve souvent sur les firmware des autres imprimantes petit budget.

L’interface de l’écran tactile durant l’impression

Côté connexion, la Sidewinder X1 accepte micro SD et USB (notre préférée !).

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Artillery Sidewinder X1: test et avis

L’artillerie lourde

L’installation et la configuration

Livrée bien rangée dans sa boîte, l’Artillery Sidewinder X1 est très facile à installer. Une fois le portique fixé à la base à l’aide de quatre vis, il suffit de brancher quelques câbles en nappe bien organisés, de boulonner le support de bobine au sommet de la machine, et l’imprimante est prête !

Ensemble des pièces

La Sidewinder étant dépourvue de capteurs de nivellement, vous devrez vous rabattre sur la bonne vieille méthode consistant à glisser une feuille de papier entre la buse et le plateau, et à tourner les molettes sous ce dernier jusqu’à ce que tout soit bien à plat. La machine propose tout de même un système de calibration assistée qui envoie le hotend aux quatre coins du plateau, le processus reste donc assez simple.

Système de calibration assistée

Artillery ne propose pas de logiciel propriétaire : à vous de choisir parmi une myriade de slicers open source ! Nous avons pour notre part opté pour Cura. Le GitHub d’Artillery propose un profil correspondant pour sa machine. Dans l’ensemble, Cura est l’un des slicers les plus évolués qui existent. Il propose des paramètres très complets que vous pourrez ajuster à l’envi selon vos besoins. Le profil créé par Artillery fonctionne déjà très bien. Nous vous recommandons cependant de réduire un peu la vitesse d’impression par défaut et de la passer du 100 mm/s prédéfinis à un plus raisonnable 50 ou 60 mm/s.

De manière générale, attention à ne pas abuser de la vitesse ! Même s’il est toujours tentant d’accélérer un peu le processus, l’imprimante donne selon nous de bien meilleurs résultats en tournant plus lentement, surtout pour les impressions de grande taille. Les mouvements de la machine provoquent en effet des oscillations perceptibles sur l’axe Z lorsqu’elle imprime en hauteur.

Les impressions

Nous le disions plus haut, la première chose à imprimer, sans hésiter, est un nouveau support pour bobine. Vous découvrirez vite pourquoi en essayant de changer le filament de votre Sidewinder. Le support fourni par défaut est constitué de deux pièces fixées ensemble au sommet de l’imprimante. Si vos filaments ne proviennent que d’une seule et même marque ou, encore mieux, si vous n’utilisez qu’une seule taille de bobine, vous pouvez ignorer ce qui vient et passer directement à la suite. Dans le cas contraire, sachez que vous risquez de vous retrouver à devoir en permanence desserrer, ajuster puis resserrer la vis du support, en fonction de la bobine que vous utilisez.

Un support universel qui vous facilitera vraiment la vie

C’est pire si votre imprimante est installée sur une étagère, ou contre un mur : il vous faudra en plus constamment retourner la machine pour atteindre les vis. Rendez-vous service : suivez notre conseil et imprimez une extension universelle.

Après de premières impressions purement fonctionnelles, place aux choses sérieuses ! Notre objectif : tester les limites de l’imprimante. Nous avons commencé par utiliser du filament PLA de base pour ensuite augmenter progressivement la difficulté avec des filaments plus techniques.

Pour imprimer du PLA, la Sidewinder X1 est une option très fiable.

Vingt points pour Gryffondor ! Il nous a fallu un week-end pour imprimer cette réplique de Poudlard

Durant nos essais, nous n’avons pas lésiné sur le PLA, et avons obtenu de bons résultats sur toutes nos impressions. Dans la plupart des cas, nous avons maintenu une vitesse de 50 à 60 mm/s, mais même à plein régime, 100 mm/s, les impressions sont toujours très bien sorties, esthétiquement parlant (jusqu’à une certaine hauteur, à partir de laquelle des oscillations peuvent se faire sentir sur l’axe Z).

Dans les hauteurs, les oscillations de l’axe Z se font plus visibles

Étonnamment, la Sidewinder X1 a plutôt bien su gérer l’ABS, sans déformation sur la plaque d’impression. C’est surprenant, surtout quand l’on connait les problèmes d’homogénéité thermique dont nous vous parlions plus haut. Certes, nous avons tout de même utilisé une tonne de colle au préalable, juste pour être sûrs, mais il est de toute manière toujours délicat d’imprimer de l’ABS avec une imprimante non fermée, d’où notre surprise.

Une impression ABS-olument parfaite

Certaines fiches techniques indiquent que le plateau de la Sidewinder peut atteindre les 80 °C, mais il monte en vérité sans problème jusqu’à 120 °C. Nous vous conseillons cette température pour vos impressions avec de l’ABS, qui adhèrera mieux aux surfaces en étant chauffé à 100 °C et plus.

Bizarrement, nous avons rencontré plus de problèmes lors de nos essais avec le PETG, alternative courante à l’ABS. Offrant le même niveau de rigidité et de solidité que son confrère, le PETG est aussi souvent plus facile à utiliser, car il est moins sensible aux différences de température (le défaut de l’ABS, qui l’amène souvent à se déformer). Et pourtant… Dans la pratique, le résultat a été tout autre. Nous avons en effet obtenu moult blobs (ces défauts en forme de gouttelette), qui ont parfois été jusqu’à faire rater l’impression dès la première couche. Les blobs et autres dépôts sont tels qu’une couche normalement plate est vite transformée en un paysage au relief indésirable. La buse se heurte à des montagnes de blob, ce qui finit par décaler les couches, voire les arracher purement et simplement du plateau.

L’une de nos plus belles « réussites » avec le PETG

Il semble que ce problème soit assez récurrent avec les hotends de type Volcano, qui ont tendance à un peu trop couler. Nous avons tenté d’ajuster les paramètres de rétraction et d’activer le mode « roue libre » dans Cura, mais sans résultats probants. Malgré une très légère amélioration, la qualité des impressions en PETG laissait vraiment à désirer.

En ce qui concerne les filaments flexibles, aucun problème d’alimentation avec l’extrudeur en direct drive, pour des résultats d’impression que nous qualifierons de passables. Nous avons observé un peu de stringing par-ci par-là, mais rien qui ne sorte de l’ordinaire.

Un petit assortiment des résultats obtenus avec le PLA, le PETG et le TPU

De manière générale, la Sidewinder est capable d’assurer sur différents matériaux, mais c’est avec le PLA qu’elle fait montre de tout son potentiel.

L’ergonomie

Coloré et dynamique, le menu de la Sidewinder X1 convainc surtout par sa facilité d’utilisation. Pour le reste, nous n’avons pas beaucoup plus à vous en dire. C’est un écran tactile : vous le touchez, et il fait ce que vous lui demandez de faire.

On aime l’interface très colorée

Côté fonctionnalités intégrées, le système de reprise d’impression et le capteur de fin de filament marchent à la perfection. On aime particulièrement ce dernier, car il réserve un atout bienvenu : le plateau de la Sidewinder continue de chauffer lorsque le filament arrive en bout de course, afin de ne perdre aucune adhérence. Même si vous revenez des heures après pour remplacer votre bobine et relancer l’impression, votre projet en cours ne se sera pas décollé.

Cependant, attention à ne pas faire bouger manuellement le plateau lorsque vous changez de filament : l’imprimante risque de perdre ses repères et votre impression sera vouée à l’échec. Vous pouvez par contre déplacer les axes à l’aide de l’écran tactile. L’imprimante pourra ainsi récupérer les bonnes coordonnées avant de reprendre son travail. Évidemment, le plateau ne pourra se maintenir chauffé lors d’une coupure de courant, mais il est par contre tout à faire capable de reprendre l’impression là où il l’avait laissé.

La Sidewinder est la discrétion même

Nous l’avons déjà évoqué à plusieurs reprises, mais répétons-le encore une fois : la Sidewinder X1 est particulièrement silencieuse par rapport aux autres imprimantes 3D. En raison de l’absence de ventilateur au niveau de l’alimentation, à la base de l’imprimante, le niveau sonore se maintient autour de 45 dB, même lorsque le ventilateur de refroidissement des pièces est en marche (uniquement si c’est recommandé). C’est l’équivalent du bruit dans une bibliothèque ou dans un appartement très calme. Donc oui, elle est vraiment silencieuse.

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Artillery Sidewinder X1: test et avis

Alors, elle vaut le coup ?

Avec son plateau chauffant à courant alternatif et son extrudeur en direct drive très stable, l’Artillery Sidewinder X1 apporte un vent d’innovation dans le segment des imprimantes cartésiennes petit budget et se distingue de ses concurrentes de la même gamme de prix. Dès sa sortie de l’emballage, l’imprimante convainc par son look épuré, son fonctionnement ultra discret et sa qualité d’impression très honnête.

Par contre, vous devez vous attendre à remplacer quelques pièces à un moment ou à un autre. On pense notamment aux câbles en nappe, qui ont tendance à rompre avec le temps. Il sera sans doute également nécessaire d’ajouter une décharge de traction pour le hotend, pour votre propre sécurité. Grâce à l’importante communauté en ligne qui entoure la Sidewinder X1, il est possible de contourner certains des potentiels problèmes en imprimant vous-même des solutions. Pour d’autres, comme l’oscillation de l’axe Z ou le manque d’homogénéité thermique (qui remet en cause certaines applications de la machine), il sera plus compliqué de trouver un remède.

Pour autant, nous nous sommes bien amusés avec cette imprimante. La Sidewinder X1 V4 est en effet capable de produire des impressions exemplaires, mais pas sans un petit coup de pouce et quelques ajustements. Et, encore une fois, gardez en tête que des remplacements de pièces seront sans doute à prévoir !

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Artillery Sidewinder X1: test et avis

Fiche technique

Photo de Artillery Sidewinder X1: test et avis: Fiche technique

CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES

  • Technologie : FDM
  • Année : 2019
  • Assemblage : pré-assemblé
  • Configuration mécanique : cartésienne, tête en X-Y
  • Fabricant : Artillery

PROPRIÉTÉS D’IMPRESSION 3D

  • Volume d’impression : 300 x 300 x 400 mm
  • Hauteur de couche : 0,05 mm
  • Type d’extrudeur : direct drive
  • Type de buse : Volcano
  • Diamètre de la buse : 0,4 mm
  • Température max. de l’extrudeur : 240 °C
  • Température max. du plateau chauffant : 80 °C
  • Cadre : aluminium
  • Chambre d’impression : ouverte
  • Nivellement du plateau : manuel
  • Plateau : courant alternatif, chauffage rapide
  • Écran : tactile
  • Connexion : SD, câble USB
  • Caméra de contrôle embarquée : non
  • Mode reprise d’impression : oui
  • Capteur de fin de filament : oui

MATÉRIAUX

  • Diamètre du filament : 1,75 mm
  • Compatible avec filament tiers : oui
  • Matériaux : PLA, ABS, PLA souple, TPU, bois, PVA, HIPS.

LOGICIEL

  • Slicer conseillé : Cura, Simplify3D, Repetier-Host
  • Système d’exploitation : Windows, Mac, Linux

DIMENSIONS ET POIDS

  • Dimensions extérieures : 550 x 405 x 640 mm
  • Poids : 16,5 kg

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Artillery Sidewinder X1 Commission perçue
Artillery Sidewinder X1
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Licence : Le texte de l'article "Test de l’Artillery Sidewinder X1: rapide et puissante" écrit par All3DP est publié sous la licence Creative Commons Attribution 4.0 International (CC BY 4.0).

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